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Les idées vagues de Snapulk...

Le monde, à travers sa cuisine surtout, mais aussi des voyages, et des idées.

#6 - Amber Palace et salade tiède de cocos, roquette et poisson croustillant

Désolée, désolée, ce n'est pas pour me faire désirer mais ce début d'année me déborde totalement.

Normalement dès la semaine prochaine, ça devrait se calmer... normalement.

Il faudrait d'ailleurs que mon rythme se ralentisse, pour que je trouve le temps de finir ce récit, sinon je vais vous raconter mon voyage en Inde jusqu'à l'année prochaine à ce rythme là! Il y a tant à en dire!

Par exemple, quittons Jaïpur (à regrets, on n'a pas eu assez de temps pour la visiter comme nous l'aurions souhaité, le voyage avec réservations d'hôtels à l'avance a ses avantages et ses inconvénients), mais pour pas si loin: à environ 10 km se trouve le Fort d'Amber, dit aussi Amber Palace, vu que comme beaucoup de places fortes du Rajasthan  il servait de lieu d'habitation au Maharadja, qui en faisait un endroit somptueux, selon sa culture, sa sensibilité. Ici, de nombreuses dynasties se sont succédées, ce qui a enrichi l'endroit.

En chemin, on longe un lac au milieu duquel est construit ce magnifique palais, le Jal Mahal


et des champs où travaillent des femmes.


Je ne sais pas si c'est comme ça ailleurs en Inde, mais dans le Rajasthan, ce sont les femmes  qui se trouvent en majorité sur les chantiers, dans les champs pour effectuer des travaux de force, et toujours en tenue traditionnelle, pendant que les hommes discutent entre eux en les regardant faire. Ce n'est qu'une vision très superficielle des choses, j'en conviens, mais on ne peut qu'en être surpris.

Le fort d'Amber se trouve en haut d'une colline, entouré d'une muraille de 9 km qui serpente sur les collines voisines. On peut y accéder à dos d'éléphant, certains touristes le font, mais nous n'étions que très moyennement tentés par l'exercice. L'arrivée n'en est pas moins impressionnante.


Dès l'entrée, apparaît le hall des audiences publiques, où - fermez les yeux, imaginez - le maharadja recevait sur un trône en argent, le sol était couvert de tapis, et les colonnes sont -  toujours, vous pouvez rouvrir les yeux - en grès et marbre blanc, des éléphants sculptés ornent les chapiteaux.



Ici, Ganesh Pol, le portail d'entrée des parties privées,



avec toujours Ganesh en bonne place


Toujours dans l'esprit de retauration qui semble d'actualité, des artistes sont à l'ouvrage sur les fresques qui couvrent tous les murs


Après cette entrée, les jardins



A droite, au fond, c'est la palais des moussons, qui possédait un système d'air conditionné et une petite source qui arrivait par là, dans les jardins, en tintinnabulant sur des bouteilles, reproduisant le son du sitar


et des écrans de marbre jaillissaient des parfums capiteux, raffiné, non??

Les portes étaient marquetées d'or, ivoire et turquoise, en cours de restauration, dommage... mais on a une idée quand même.

Ensuite, on visite le hall des audiences privées, (Diwan-I-Khas, pour ceux qui suivent depuis le début), il y en a un dans chaque palais.


Mais celui-là, avec ses innombrables miroirs où se reflétait la lumière des lampes à huile, donne vraiment envie de retourner quelques siècles en arrière


Ensuite, les portes du gynécée.


Je ne résiste pas à l'envie de saisir au passage les silhouettes de ces femmes qui, en d'autres temps, auraient eu une vie plus dorée. L'élégance du port ne fait pas oublier qu'elles portent sur la tête des bassines de cailloux...


J'avoue qu'au milieu de ces évocations de harems richissimes, d'endroits magnifiques, d'images disparues mais que l'imagination fait revivre, des considérations sur le statut de la femme d'hier à aujourd'hui en Inde n'ont pas cessé de me traverser.

Le travail et l'exil de
Taslima Nasreen est encore loin de faire partie de l'histoire, ces femmes ont vraiment besoin d'êtres soutenues dans leur quête.
Le regard des femmes indiennes sur nous au cours de ce voyage était souvent éloquent. Certaines venaient vers nous pour échanger quelques mots, nous prendre en photo avec leur bébé, et elles faisaient partie des classes aisées, des touristes indiennes qui ont probablement la possibilité d'un regard sur l'occident et seraient suceptibles de soutenir celles qui tentent de leur donner le droit à l'autonomie et à la liberté. Mais se donnent-elles le droit de revendiquer une place différente dans la société?

 

Certes, on n'en est plus à l'époque où, lorsqu'un maharadja mourait à la guerre, on immolait avec lui son épouse sur le bûcher, mais il y a encore un certain chemin à parcourir.

Ces portes vieilles de 400 ans s'ouvraient sur des passages secrets et des labyrinthes menant aux chambres de 12 favorites de maharadja!
 

 
Refermons-les discrètement.

  Et dirigeons nous vers les hauteurs du palais d'où la vue s'étend sur les remparts et la campagne verdoyante. On n'est pas encore dans le désert, mais ça vient, promis!


En attendant,  je vous propose une recette pas du tout indienne, il faut savoir s'arrêter, je l'ai adaptée de l'avant-dernier Régal et si vous trouvez quelques cocos de Paimpol, il est encore temps, c'est délicieux!


Salade tiède de cocos de Paimpol, roquette et poisson croustillant



1 kg de cocos de Paimpol frais
2 cubes de bouillon de volaille (ou 1 l de bouillon de volaille fait par vous-même)
1 oignon
8 tomates séchées à l'huile
75 g de roquette
3 filets de cabillaud
2 c. à s. de farine de maïs
1 c. à c. de cumin en poudre
2 c. à s. d'huile neutre

Pour la vinaigrette
1 échalote
1 c. à s. de vinaigre
3 c. à s. d'huile d'olive
1 pincée de piment d'Espelette, sel poivre

Quelques tomates cerises

Préparez le bouillon de volaille, mettez-y l'oignon entier. Faites cuire 30 mn à partir de l'ébullition, salez en fin de cuisson, égouttez.

Découpez les filets de poisson en bâtonnets. Mélangez dans un sac en plastique (de congélation par exemple) la farine et le cumin. Mattez les bâtonnets de poisson dedans et secouez doucement pour les enrober du mélange sans les abîmer. Faites chauffer l'huile neutre dans une poèle et faites-y dorer les morceaux de poisson. Réservez.

Mêlez dans un saladier les cocos, l'échalote émincée et les tomates séchées coupées en fines lanières. Arrosez de la vinaigrette, mélangez.

Rincez la roquette.

Disposez dans les assiettes les cocos, les morceaux de poisson et la roquette. Décorez des tomates cerises coupées en deux. Servez encore tiède.

C'est délicieux, et ça rappelle un peu l'été!


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D
civilisation très riche & magnifique ;très différente de dakar, ou je vis ;excellente journée ;
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E
Oui, la condition des femmes n'est guère enviable en Inde, dans de très nombreux cas. Magnifiques photos, sublimes même pour certaines. Merci de nous faire partager ton itinéraire. J'ai recommandé à ma fille étudiante à Versailles d'aller voir l'expo de photos à Beaubourg que tu recommandais l'autre jour. Elle y est allée et a beaucoup aimé.
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E
Whaow ! Je suis émerveillée ! Elles sont sublimes ces photos, merci de nous faire voyager !J'aime beaucoup les cocos de Paimpol, ta salade a l'air délicieuse :)Bises et bonne soirée,
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T
Ah, ce fort d'Amber, il nous manquait que le temps pour s'arréter et en profiter pleinement. Ce voyage en Inde laisse ce sentiment, certainement du au rythme de vie  tranquille des indiens. Que c'était beau !!L'inde, avec ses "castles et ses temples"  .....Sa cuisine extra, ses fruits: entre autres les papailles qu'on mange avec des ....Thierry et Catherine
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D
Un vrai dépaysement ces photos. Un beau voyage que tu nous fais vivre. Bisous et bonne soirée, Doria
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L
Ce fut pour moi une magnifique balade virtuelle et je t'en remercie enormement. Les photos sont sublimes et la salade a l'air bien appétissante. Bises et merci encore.
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M
à peine je quitte mon livre que je retrouve l'Inde ici en dégustant pulao peas :) je rêve de curry de coco et je sens que je vais me faire châtier par les puristes :p les palais et le courage de ces femmes sont toujours aussi impressionnants...je note d'ailleurs qu'il faut que je découvre plus madame taslima nasreen!Tu as entendu du sitar en vrai?! et traversé le désert?! ces deux trucs là sont sur ma bucker list!
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O
Déjà pas mal de commentaires sur ce post. Que dire de plus, à part que la salade est un régal (et ce n'est pas qu'un jeu de mots). La montée jusqu'au fort d'Amber permet de découvrir petit à petit le lieu, et ensuite à l'intérieur on a l'impression de ne pas avoir assez de temps pour tout voir, tout prendre en photo, tout arpenter en long, en large et en travers. Et quand on repart avec des images pleins les yeux, on a déjà envie de dire au chauffeur, stop, on y retourne, je n'ai pas tout vu. Décidément, il va falloir recommencer ce voyage!
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T
wahouu de jolies photos merci pour ce voyage ma préférée celle avec les femmes portant des choses sur leurs têtes et aussi la grande porte majestueuses
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A
Tes photos sont magnifiques ! Ta recette me fait saliver :-))) Mais comme toi ce début d'année est hallucinant encore plus que les années passées... alors vivement que cela se calme !Bizzzzzzzzzzzzzz
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